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L’EUROPE ET TOMBOUCTOU

Au moment de notre entrée à Tombouctou, voici quelle était la situation de la famille. Deux fils du cheik, Baba Ahmed et Baï vivaient encore. Rentrés dans l’Adrar Saharien, berceau de leur famille, ils s’étaient fixés à dix jours de Tombouctou, à Tached-Aït (la montagne de pierre) « que l’on voit trois Jours avant d’y parvenir ». Non seulement l’influence qu’exerçaient leurs aïeux sur les Touaregs a disparu, mais ils sont en très mauvais termes avec leurs voisins, les Touaregs-Aïr.

Un petit-fils du cheik Ahmed, qui semble vouloir relever le prestige de la famille, réside à Gourou sur le Niger, à l’est de Tombouctou. Il a adressé aux autorités françaises une lettre pour demander si la France était disposée à continuer les bonnes relations établies par Barth. On lui a répondu affirmativement. Mais la situation des uns et des autres est si précaire qu’ils ne peuvent nous être d’aucune utilité. Un seul Backay, Ahmadi-Alouata, réside à Tombouctou avec une position modeste et il est dans les meilleurs termes avec les autorités.

Quant aux Kountas en général, on verra bientôt que nous n’avons pas trop à nous en louer.