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QUATRIÈME CLIMAT.

De Tarragone à l’embouchure de l’Èbre, fleuve qui est ici d’une grande largeur, 40 milles.

De cette embouchure en se dirigeant vers l’occident et près de la mer à Rabeta Kastaly ربطة كاسطلى, (Castellon de la Plana), 16 milles.

« Ce dernier château fort est solidement construit et habité par une population estimable. Sur les bords de la mer, et auprès de ce fort est une ville assez considérable environnée de cultures.

« De là à Iana يانه, vers l’occident et près de la mer, 6 milles.

« De là à Peniscola بنى شكلة, place forte sur le rivage, entourée de cultures et de villages où l’on trouve de l’eau en abondance (la distance manque). »

De Peniscola بنى شكلة, à Abicha ابيشة, « montagne très-haute qui s’élève au-dessus du rivage, d’un accès difficile et dont le sommet est très-escarpé, » 7 milles.

De la même ville à Buriana بريانة, « jolie ville abondante en ressources de toute espèce, entourée d’arbres et de vignobles, et bâtie dans une plaine à 3 milles où environ de la mer, » 25 milles.

De Buriana à Murbatr, مرباطر (Murviedro), réunion de bourgs bien peuplés entourés de vergers arrosés par des eaux courantes et « situés à proximité de la mer, » 26 milles. De là à Balensia بلنسية (Valence), en se dirigeant vers l’occident, 12 milles.

« Valence, l’une des villes les plus considérables de l’Espagne, est bâtie dans une plaine et bien habitée. Sa population se compose {surtout) de marchands. Il y des bazars, et c’est un lien de départ et d’arrivée pour les navires. Cette ville est située à trois milles ou environ de la mer où l’on parvient en suivant le cours d’un fleuve qui se nomme Djar جار (Guadalaviar), et dont les eaux sont utilement employées à l’arrosage des champs, des jardins, des vergers et des maisons de campagne. »