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Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/131

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 Ma chair est revêtue de vermine et d'une croûte terreuse,
Ma peau est couverte de cicatrices et de pus.

Mei jours ont été plus rapides que la navette,
Ils se sont évanouis sans retour.



    O Dieu, souviens-toi que ma vie est un souffle,
Mon œil ne reverra plus le bonheur.

Celui qui me regardera ne me trouvera plus,
Ton œil me cherchera, et je ne serai plus.

Le nuage disparaît et passe,
Ainsi celui qui descend aux enfers[1] n'en remonte jamais.

Il ne retournera plus à sa maison.
Sa demeure ne le reconnaîtra plus.
 

  1. En hébreu scheol, monde souterrain des morts. Voir ci-dessus, p. 13, note.