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Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/173

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Car je vois venir la fin de mes années ;
Je marche dans un sentier où je ne repasserai pas.

Ma vie est détruite,
Mes jours s’éteignent,
Il ne me reste que le tombeau.



    Plût à Dieu que les traîtres fussent loin de moi,
El que mon œil ne fût plus affligé de leurs querelles !

Dieu ! sois ma caution contre toi-même ;
Quel autre voudrait me frapper dans la main[1] ?

Tu as fermé leur cœur à la raison ;
Aussi ne leur donneras-tu pas gain de cause.

L’homme qui trahit ses amis
Verra défaillir les yeux de ses enfants.
 

  1. C’était le signe par lequel on se constituait caution d’une autre personne.