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Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/245

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D’abord par des songes et des visions nocturnes,
Quand le sommeil pèse sur les mortels,
Et qu’ils dorment sur leurs lits :

À ce moment, il ouvre l’oreille de l’homme
Et y scelle ses avertissements,

Pour le détourner de ses œuvres mauvaises
Et le guérir de son orgueil,

Pour sauver son âme de la fosse béante.
Sa vie du trait qui la menace ;

Puis par les douleurs qui le clouent sur son lit,
Par le déchirement continu de ses os :

L’homme alors prend en dégoût le pain,
Son cœur a horreur des mets les plus délicats.

Sa chair disparaît aux regards,
Ses os dénudés s’évanouissent ;