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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/113

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SUR LE SOL D’ALSACE

tendant qu’un autre mouvement la fît glisser. Les larges coques de ruban blanc qui les nouaient semblaient deux immenses papillons qui butinaient sur elle.

Mme Ilstein se leva. Les enfants échangèrent des signes d’intelligence et de plaisir.

On passa dans le salon.

La tarte, autour de laquelle quarante petites bougies brûlaient, s’offrit aux regards.

Herbert eut des mots émus. Bien qu’il exigeât que ces vieilles traditions fussent exactement suivies, il voulait, devant les étrangers, n’en être redevable qu’à sa femme.

Il la félicita donc de son attention : et déclara que rien ne pouvait lui être plus agréable que l’observance de ces coutumes allemandes, si chères au cœur des vrais patriotes, ayant le culte et le respect de la vie de famille.

Quarante bougies !… L’année suivante, une de plus éclairerait le chemin parcouru !

Il défit les paquets et chacun jouit de sa surprise ; il s’extasia sur chaque objet, longuement, minutieusement. Tous ces dons remuaient les fibres de sa sensibilité au milieu de laquelle