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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/136

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SUR LE SOL D’ALSACE

Son fils, dès les premiers jours d’octobre, partirait pour une année dans les environs de Paris, afin de se perfectionner dans la langue française.

Louise, tout en partageant le chagrin qu’elle devinait en lui, eut une lueur de joie. Elle se flattait d’obtenir d’Herbert la mission de conduire son fils dans la famille où il devait résider. Elle verrait enfin la France et Herbert tiendrait ainsi la promesse faite pendant leurs fiançailles.

Mais aux premières ouvertures qu’elle lui fit, il trancha :

— J’accompagnerai Wilhelm…

Il daigna lui donner des explications :

— Je veux voir par moi-même dans quel milieu sera mon fils… puis, je profiterai de ce voyage pour lancer quelques affaires… Il m’est impossible de t’emmener, car mon absence sera courte, et fatigante par conséquent.

Il brisa l’entretien sur ces mots.

Entre elle et son fils, il ne fut pas question d’Elsa. Jusqu’au jour où il s’en alla, Wilhelm fut taciturne. Il descendait à Saverne comme