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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/139

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SUR LE SOL D’ALSACE

Soudain, il s’écria :

— Quand ce sera mon tour d’aller en France, j’irai voir votre nièce, chère madame Hürting. Je suis sûr que je m’entendrai tout de suite avec Robert… et comme il sera surpris de voir que je connais Nancy sans y être jamais allé !…

Louise l’interrompit avec effroi :

— Ne parle pas de tout cela, je t’en prie, Fritz !

— Appelle-moi Frédéric, maman…

— Quel enfantillage !

— C’est sérieux… puisque je serai français…

Elle échangea un regard d’angoisse avec son amie, et celle-ci secoua les épaules, comme pour dire :

— Que pouvons-nous faire ?… Si le sang français coule dans ses veines, qu’y a-t-il d’étonnant à cela ?…

Tous deux reprirent un peu plus tard le chemin de Greifenstein.

Ils eurent de jolis jours en attendant le retour de M. Ilstein. Il semblait, pendant l’absence d’Herbert, que des chaînes se desserraient dans toute la demeure. Marianne commandait d’une