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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/177

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— Bien, madame…

La jeune fille disparut. Louise tamponna ses yeux. Depuis sa maladie, elle prenait son petit déjeuner dans son lit, bien que ses forces fussent revenues.

Mais cette nouvelle émotion les lui enlevait de nouveau. Elle se sentait brisée.

Mina rentra, munie d’un plateau sur lequel brillaient la chocolatière et la tasse d’argent. Elle aménagea la petite tablette portative et dit :

M. Fritz ne pourra pas venir, madame…

— Pourquoi ?…

La jeune fille hésita une seconde, puis répondit rapidement à voix basse :

M. Fritz est enfermé, madame…

— Enfermé ?

Louise prononça ce mot avec effarement. Elle regarda Mina, croyant avoir mal entendu.

— Qu’est-ce que vous voulez dire ?

— Monsieur a mis M. Fritz aux arrêts, madame

— Aux arrêts ?

M. Fritz est enfermé dans sa chambre, et