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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/314

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SUR LE SOL D’ALSACE

Affectueusement, elle questionna Wilhelm.

— Elsa va bien ?

— Tout à fait !… mais nous sommes désolés… mon congé expire dans deux jours…

Et avec la fatuité particulière aux jeunes gens qui se savent aimés, il avoua, fier :

— La pauvre chérie pleurait ce soir en songeant à mon départ si proche… et pour me battre… peut-être…

Rapidement, Louise lui dit :

— Ne parle pas de cela !… Il ne faut pas assombrir le retour de Fritz…

Il se tut.

M. Ilstein rentra. L’impatience de revoir son jeune fils le poussa chez lui plus tôt que d’habitude. Il entra dans le petit salon où sa femme et Wilhelm se tenaient silencieux.

— Fritz ?… demanda-t-il.

— Il va rentrer, mon ami, répondit Louise, forte de sa conviction… Je disais justement à Wilhelm qu’il devait être chez Mme Hürting…

Herbert ne dit rien. Il saisit une brochure dont les feuillets bâillaient sur un guéridon. Il en lut