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SUR LE SOL D’ALSACE

qu’il lui offrit était une merveille de richesse : un saphir, entouré de diamants, lourd comme un joug. Louise n’eut pas à la choisir ; la volonté d’Herbert dominait.

Il lui faisait part des aménagements qu’il entendait entreprendre au manoir. Tout ce qu’il avançait ressortait clair et précis et devenait, par ses raisonnements, aussi absolu qu’une nécessité.

Louise l’admirait avec un peu de crainte, mais cette impression s’effaçait devant une parole aimable.

Un soir qu’ils agitaient la question du voyage nuptial, Louise s’enthousiasma pour un séjour à Paris :

— Herbert, cela me plairait tant !… n’aimeriez-vous pas voir les merveilles parisiennes, et vivre un peu de cette vie dont j’ai si souvent entendu parler ?

— Non… Non… Louise… nous irons sur les bords du Rhin… nous serons au moins chez nous.

Chez nous !… Les deux mots tranchants brisèrent l’élan de la jeune fille. Pour elle, où était