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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/41

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SUR LE SOL D’ALSACE

cile de sa compagne, mais l’impression s’évanouissait dans l’inattendu d’une autre drôlerie.

Elles s’installaient devant une tasse de café au lait agrémenté de gâteaux bizarres.

Clara se dérangeait souvent pour échanger une poignée de main. Louise, silencieuse, cherchait à s’identifier à cet entourage qu’elle fréquentait peu, auparavant. Elle voulait en pénétrer l’esprit pour y retrouver celui d’Herbert. Elle ne souffrait pas trop de l’air germanique qui passait à travers les groupes, parce qu’il se mélangeait aux rires jeunes dont nulle contrainte ne pouvait avoir raison.

Ces cercles institués sous le prétexte spécieux de travailler en commun se transforment en une réunion de bavardage et de détente. Tous les commérages s’y donnent rendez-vous et sont plus ou moins gais selon le milieu, car chaque génération et chaque monde a le sien. Dans ceux des jeunes filles, les chiffons, les fiançailles, les échanges de cartes postales, tiennent la plus grande place. Comme le vague sentimentalisme des Allemandes vaporeuses leur permet delon-