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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/57

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— Tu me le demandes encore…

— Tu m’aimeras toujours ?

— N’en es-tu pas sûre ?

Tout heureuse, elle l’embrassa et ne parla plus jusqu’au château.

Marianne les reçut et Louise se jeta dans ses bras.

Puis, vivement, sans se déganter, sans enlever son chapeau, elle fit le tour des pièces dont une partie était déjà remeublée luxueusement. Herbert la suivait, jouissant de sa surprise. Elle lui jetait des mercis sonores entremêlés de baisers légers comme des vols d’oiseaux.

Elle entra dans la galerie des ancêtres dans une pieuse pensée à l’adresse de ses parents. L’ameublement n’avait subi nul changement.

Les portraits des siens se trouvaient aux mêmes places, mais, leur faisant pendants, deux inconnus les effaçaient par leurs regards dominateurs et orgueilleux.

C’étaient le père et la mère d’Herbert.

Quelque chose se brisa dans son cœur. Un