Aller au contenu

Page:Gautier - Histoire du romantisme, 1874.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Louis Boulanger de 1830. C’était, en outre, un causeur charmant, un poëte délicat et un linguiste habile ; il parlait le plus pur castillan et avec lui s’en est allé un des plus aimables compagnons de notre jeunesse.

11 mars 1867.



. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Puisque nous avons prononcé le nom de Louis Boulanger, rectifions une petite erreur que nous avons commise à propos d’une œuvre du célèbre peintre romantique. Ce n’est pas dans la salle à manger de Froment-Meurice, mais bien dans celle de madame Malher, sœur du grand orfèvre, que Boulanger exécuta cette charmante décoration, d’une invention si spirituelle et d’une si riche couleur, à laquelle notre article faisait allusion.

Louis Boulanger est remplacé à Dijon par Célestin Nanteuil[1], un autre romantique, qui illustra de ses vignettes et ses frontispices les œuvres de la nouvelle école, talent d’une inépuisable fécondité, absorbé comme Achille Devéria par la lithographie, à laquelle il donna une couleur, un effet et un caprice qu’on n’a pas dépassés. Célestin Nanteuil, s’il ne s’est pas révélé tout entier comme peintre, a, par ses trop rares tableaux, montré qu’il était un artiste de

  1. Au moment où nous mettons sous presse cette trop courte notice, nous apprenons la mort de Célestin Nanteuil (septembre 1875). Il était né en 1815.