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Page:Gautier - Isoline et la Fleur Serpent, Charavay frères, 1882.djvu/239

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LA
TUNIQUE MERVEILLEUSE

HISTOIRE CHINOISE

I

Un matin du plus froid hiver dont se souviennent les habitants de Nankin, une bande de jeunes gens descendaient de la ville noble, vers le faubourg de Tsié-Tan, avec un grand bruit de voix et d’éclats de rire. Il faisait à peine jour, aucune boutique ne s’ouvrait encore ; les rues étaient désertes, et un tel froid retenait au lit les dormeurs que, pour être levé à une pareille heure, il fallait ne pas s’être couché.

C’était le cas de ces jeunes hommes, qui faisaient claquer leurs semelles sur les dalles des rues et con-