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II

Mais madame Émile de Girardin ne date pour nous que de Napoline, un poëme qu’elle publia en 1833, après son mariage.

L’influence de Victor Hugo, et surtout d’Alfred de Musset, s’y fait sentir : la périphrase a disparu, la césure se déplace quand il le faut, la rime est plus riche, un grand progrès technique s’est opéré ; mais ce qui vaut mieux, la veine naturelle du poëte s’y montre et ne tarira plus désormais. Nous sommes surpris que Napoline n’ait pas eu un plus grand retentissement ; il est vrai qu’alors avait lieu cette éclosion simultanée et magnifique de chefs-d’œuvre qui fera de notre siècle