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Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/188

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LES SALONS DE 1904 169 lui-même peut gagner infiniment d’expression à se réduire ainsi, et il ne serait pas besoin d’autre preuve que de regarder le Mommsen exposé par M. Lobach à la Société Nationale. Par une alliance heureuse de l’inspiration et de la réflexion, de l’enthousiasme et de la science, de la pen¬ sée et de la connais¬ sance du métier, quel¬ ques-uns ont créé des œuvres qui retiennent le regard et le satis¬ font. M. Gustave Mi¬ chel présente un buste en marbre de la Pensée si grave et si poétique que l’on voit au musée du Luxembourg, et, fidèle à la philosophie, il décrit dans une au¬ tre statue VExtase vers Vinfini. Le même ca¬ ractère médilatif dis¬ tingue l’œuvre virile et simple de M. Jean Boucher, Devant la mer. M. Becquet expose un Joseph en Egypte. Il tient un roseau à la main, il est assis, sem¬ ble rêver à ses desti¬ nées futures. Des for¬ mes élégantes, sans aucune trace de ma¬ niérisme et d’une irré¬ prochable technique, lui donnent une jeunesse dépourvue de mièvrerie, une noblesse simple, faite tout entière du mystère que cet adolescent porte eu lui, Du même artiste, un Christ mort, plein d’énergie et de mesure, rappelle, comme le Joseph en Egypte, les enseignements de Rude: M. Gaudissard a su évoquer un Printemps dont la jeunesse est sédui- I. A HONTE, STATUE EN P1EHHE l’AH M. EMILE CAUDISSAUO (Société des Artistes français.) XXXI F. — 3e P ÉltlOPE. '22