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Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 31 - 1904.djvu/236

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L’EXPOSITION DE L’ANCIEN ART SIENNOIS 207 pêle-mêle du musée du Dôme ; il les a rangés, sans les profaner par une malheureuse tentative de réparation, dans l’ordre qu’ils occu¬ paient l’un par rapport à l’autre, quand ils ornaient la fontaine sur le Campo, et les a réunis dans la spacieuse loggia d’où l’on découvre la plaine ondulant au pied des pentes du Monte Àmiata dont les cimes bleues s’élèvent, telles que des nuages, à l’horizon. Il est impossible d’exagérer la louange due à ce nouvel ar¬ rangement. Il vaut l’exposi¬ tion entière et il demeurera lorsquel’expositionaurafait son temps, car ce fut là une des principales conditions stimulées parM. Ricci à ac¬ corder son concours à l'or¬ ganisation de l’exposition. Une autre idée très heu¬ reuse due à M. Ricci a été de réunir les moulages de toutes les autres œuvres de Jacopo délia Quercia : la tombe d’ilaria à la cathé¬ drale, et l’autel de San Fre- diano à Lucques, ainsi que la longue série des bas-reliefs de San Petronio de Bologne, Voici d’amples matériaux pour l’homme d’étude qui désire se familiariser avec une des plus importantes sources de l’art italien, source où puisa librement Michel Ange lui-même. Nous ne manquons pas, d’ailleurs, d’originaux de Jacopo. Les plus intéressants sont la Madone et les quatre Saints peints sur bois et dorés provenant de l’église San Martino, mis en pleine valeur, et, pour la première fois, appréciés comme il convient.

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Dans l’importante section de l’orfèvrerie religieuse plusieurs ouvrages se distinguent par un intérêt historique spécial, et quel¬ U 0 S E ü'on, l’All SIMONE DE FLOIIENCE OFFERTE A SIENNE PAR PIE II EN Ü58 (Palais communal de Sienne.)