Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/100

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MÉPHISTOPHÉLÈS.

Mon bon ami, tout cela se donne ; aie confiance en toi-même, et tu sauras vivre.

FAUST.

Comment sortirons-nous d’ici ? Où auras-tu des chevaux, des valets et un équipage ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Étendons ce manteau, il nous portera à travers les airs : pour une course aussi hardie, tu ne prends pas un lourd paquet avec toi ; un peu d’air inflammable que je vais préparer nous enlèvera bientôt de terre, et si nous sommes légers, cela ira vite. Je te félicite du nouveau genre de vie que tu viens d’embrasser.




Cave d’Auerbach, à Leipzig. Écot de joyeux compagnons.


FROSCH.

Personne ne boit ! Personne ne rit ! Je vais vous apprendre à faire la mine ! vous voilà aujourd’hui à fumer comme de la paille mouillée, vous qui brillez ordinairement comme un beau feu de joie.

BRANDER.

C’est toi qui en es cause ; tu ne mets rien sur le tapis, pas une grosse bêtise, pas une petite saleté.

FROSCH lui verse un verre de vin sur la tête.

En voici des deux à la fois.

BRANDER.

Double cochon !

FROSCH.

Vous le voulez, j’en conviens !

SIEBEL.

À la porte ceux qui se fâchent ! Qu’on chante à la ronde