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Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/16

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Gœthe admirait. Enrôlé dans l’école romantique, il fit jouer à l’Odéon la comédie de Tartufe chez Molière. Il revint ensuite à ses traductions de morceaux allemands, publia des contes, rédigea le feuilleton des théâtres dans le journal La Presse, dissipa son patrimoine en entassant toutes sortes de curiosités dans ses mansardes, et mena une vie bizarre et errante. Il voyagea plusieurs années en Europe et même en Orient, publiant dans plusieurs revues des récits piquants de ses excursions fantastiques. Atteint d’un mal étrange dès 1841, frappé d’attaques d’aliénation mentale, qui ne l’empêchaient ni de se souvenir, ni de raisonner, et qu’il a racontées avec verve, il finit par se pendre aux grilles d’un égout de la rue de la Vieille-Lanterne. Il a beaucoup écrit, et souvent avec délicatesse et originalité. Parmi ses œuvres dramatiques, citons : Piquillo, opéra-comique ; l’Alchimiste, drame en vers ; Léo Burckart, drame en 5 actes ; les Monténégrins, opéra comique ; le Chariot d’Enfant, drame en vers, en 5 actes ; l’Imagier de Harlem, drame en 5 actes ; Misanthropie et Repentir ; parmi ses romans, nouvelles, etc. : les Nuits du Ramazan, les Faux-Saulniers, Lorély, Souvenirs d’Allemagne, les Illuminés ou les Précurseurs du socialisme, Petits châteaux de Bohême, les Filles de Feu, la Bohême galante, le Marquis de Fayolles, Voyage en Orient, etc. Il a fourni des articles à un très-grand nombre de journaux.