Aller au contenu

Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
FOLLETS.


Nous sommes enfants de la boue.
Cependant, plaçons-nous devant ;
Car, puisqu’ici chacun nous loue,
Il faut prendre un maintien galant


ÉTOILE tombée.


Tombée et gisante sur l’herbe,
Du sort je subis les décrets ;
À ma gloire, à mon rang superbe,
Qui peut me rendre désormais ?


LES MASSIFS.


Place ! place au poids formidable,
Qui sur le sol tombe d’aplomb !
Ce sont des esprits !… lourds en diable,
Car ils ont des membres de plomb.


PUCK.


Gros éléphants, ou, pour bien dire,
Esprits, marchez moins lourdement.
Le plus massif, en ce moment,
C’est Puck, dont la face fait rire.


ARIEL.


Si la nature, ou si l’esprit,
Vous pourvut d’ailes azurées,
Suivez mon vol dans ces contrées,
Où la rose pour moi fleurit.


L’ORCHESTRE, pianissimo.


Les brouillards, appuis du mensonge,
S’éclaircissent sur ces coteaux :
Le vent frémit dans les roseaux…
Et tout a fui comme un vain songe !