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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/2

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Les Trois Chercheurs de Pistes

ou
TERRIBLE AVENTURE D’UN TRAPPEUR AU TEXAS
(Par le major Sam S. Hall)

CHAPITRE I

LA CRUAUTÉ HUMAINE


Le soleil, comme une grosse boule de feu rouge sang, descendait à l’horizon en jetant ses derniers rayons sur une immense prairie du Texas

L’atmosphère lourde et incertaine semblait remplie d’une poussière fine, presque impalpable, laquelle, rougie par les feux du soleil, fatiguait la vue lorsqu’on regardait vers l’ouest.

L’aspect de cette prairie durement piétinée et entièrement dénuée d’herbes, démontrait quelle était comprise dans la grande région du pays des buffles car les bisons par troupeaux nombreux, émigraient vers le sud dans ces immenses plaines, avant qu’on leur fit une guerre à mort.

Cette poussière fine répandue dans l’air prouvait que depuis le matin, un immense troupeau de buffles affolés de terreur, avait passé comme l’éclair à travers cette grande prairie.

Aussi loin qu’il était possible de voir, l’œil ne rencontrait que l’immensité de ces plaines qui paraissaient sans limite ; pas un buisson, pas une pierre, pas un monticule, n’en relevait la monotonie. Mais, vers le nord sur un espace de deux milles, semblable à un long ruban vert foncé se déroulait un affluent du Rio Concho. Ce n’était qu’un ruisseau ombragé de chaque côté par des branches qui s’entrelaçaient et préservaient ainsi les eaux de l’ardeur du soleil.

Ces branches étaient couvertes de mousse et de vignes en fleurs lesquelles, en se penchant sur les eaux, les empêchaient d’être chaudes et insipides.