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À Alexandre Dumas.


Hauteville-House, 16 juin [1865].
Cher Dumas,

Je viens de lire votre lettre dans La Presse[1]. Je l’ai lue sans surprise. De vous, rien ne m’étonne en fait de vaillance, et, en fait de lâcheté, rien ne m’étonne de ces gens-là. Vous êtes la lumière ; l’empire est la nuit ; il vous hait, c’est tout simple, il veut vous éteindre, c’est moins simple. Il y perdra son souffle et sa peine. L’ombre qu’il versera sur vous ajoutera à votre rayonnement.

Incident glorieux pour vous en somme, et honorable pour moi, et dont je félicite notre vieille amitié.

Je serre vos mains dans les miennes[2].


À Charles. À François-Victor[3].


Dimanche 25 juin [1865]. H.-H.

Le collationnement est terminé. J’ai gardé jusqu’à présent le secret du titre, je vous le confie à vous, mes bien-aimés. Ne le dites encore à personne. Le livre sera intitulé :

L’Abîme[4].

Il sera divisé en trois parties :

1° partie : Sieur Clubin (divisée en six livres).

2° partie : Gilliatt le malin (cinq livres).

3° partie : Déruchette (trois livres).

Les livres subdivisés en chapitres portent des titres. Ainsi les six livres de la première partie sont intitulés :

Livre I. L’homme mal famé[5] ;

Livre II. L’archipel de la Manche ;

Livre III. La Chaise Gild-Holm-ur ;

Livre IV. Déruchette et Durande ;

  1. Du 14 juin 1865. Dumas y protestait contre la suspension de ses conférences, suspension provoquée par ses paroles sur Victor Hugo.
  2. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.<
  3. Inédite.
  4. Premier titre des Travailleurs de la mer.
  5. Plusieurs titres des livres ont été modifiés.