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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/227

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ne se retrouve pas. D’autres acheteurs viendront sans doute, mais qui nous rendra, par exemple, les trois cents granvillais venus en train de plaisir à Jersey pour acheter Nap. le Petit et ne le trouvant pas. Quelle occasion manquée !

Quant au compte de M. Tarride, vous avez très bien réglé le tout. J’aimerais mieux pour les paiements n’avoir affaire qu’à lui. Qu’en pensez-vous ? Je ne sais trop que faire de ces mandats sur Londres, il y en a trois : 225 frs. — 66 frs 20 — 43 frs 20 échéant fin 7bre. J’aimerais mieux que M. Tarride les gardât et me fît un règlement de la même somme pour le 15 octobre par exemple. J’accepterais le mandat de 160 frs sur Olivier de Jersey. Vous pourriez me l’envoyer dans une lettre. Quant aux autres règlements qui seraient tous de Tarride, vous seriez assez bon pour les toucher à l’échéance, et vous en remettriez le montant à M. de Pouhon, agent de change à Bruxelles, qui me le ferait passer. J’écrirai à M. de Pouhon à ce sujet. De cette façon la chose serait simplifiée. N’est-ce pas votre avis ?

Je n’ai pas reçu 15 exemplaires, mais seulement 13. Douze in-32, un in-18. J’attends les 50 de la troisième édition.

Charles s’est remis au travail. Il ne veut vous écrire qu’en vous envoyant du manuscrit. Je pense que d’ici à cinq ou six semaines, vous aurez tout. Du reste Charles me disait tout à l’heure : Dis à Hetzel que je suis paresseux pour lui écrire, mais non pour l’aimer. Après cela, pensez du gamin ce que vous voudrez. Je crois que son roman vous plaira.

Borie et Nanteuil seraient de bons choix pour remplacer Tony Johannot. — Mais décidez souverainement. — Pressez l’édition à quatre sous, de peur de l’impôt-papier. Il faut s’attendre à tout avec ce fripon de Bonaparte. Du reste on m’écrit qu’il rage contre moi. C’est bon. — Je continuerai.

J’ai pensé, — et autour de moi c’est l’avis unanime, qu’il m’était impossible de publier en ce moment un volume de poésie pure. Cela ferait l’effet d’un désarmement, et je suis plus armé et plus combattant que jamais. Les Contemplations en conséquence se composeraient de deux volumes, premier volume : autrefois, poésie pure, deuxième volume : aujourd’hui, flagellation de tous ces drôles et du drôle en chef. On pourrait vendre les deux volumes séparément ou ensemble au choix de l’acheteur. Qu’en dites-vous ?

Vous me parlez de Léopold Duras. Je le croyais voyageant hors de Bruxelles. Remettez-lui un exemplaire en mon nom et faites-lui mes plus cordiales amitiés. C’est un des hommes que j’aime et que j’estime le plus, cœur et talent.

Serrez pour moi toutes les mains. Je vous voudrais tous ici, mais je sais qu’il est bon que vous soyez là-bas. Le groupe des proscrits ici se rallie et