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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/319

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du fait. Et c’est précisément le cas pour le phénomène qui accable Javert. Laissons donc le texte tel qu’il est. De même pour la phrase concise[1]. Vous si intelligent, quelle concession aux imbéciles me proposez-vous là ? On n’est jamais trop concis. La concision est de la moelle. Tacite dit à chaque ligne : tant mieux pour les intelligents, tant pis pour les idiots ! — Par l’esprit[2]. (T. 3, p. 231) est une faute ; il faut pour. La correction est déjà indiquée par moi et faite dans l’édition de Paris. —[3]Visitants est le mot administratif.

Les contrefacteurs. Vous me rappelez ces êtres trop tard. Il fallait y songer vers le 3e ou 4e volume. Maintenant il n’y a plus place pour la moindre parenthèse. Le drame est impérieux ; il faut que tout aille à l’émotion et se hâte vers le but.

Les couvertures. Prenez pour votre catalogue en petit texte les couvertures des T. 7 et 8. Mettez mon catalogue à moi, sans oublier les Orientales, sur la couverture du t. 9 et mon catalogue futur (demandez-le à Paris où on l’a) sur la couverture du t. X. Ne cousez aucun catalogue dans l’intérieur du livre. Ce voisinage nuirait à l’effet du dénouement.

Bonnes feuilles. Je rappelle à M. Verboeckhoven que je n’ai donné de certains bon à tirer (t. 9) qu’à la condition que les bonnes feuilles me fussent envoyées immédiatement. Les tirages doivent être faits. M’envoyer ces bonnes feuilles. Relire mes recommandations.

Votre lettre sur la question du lancement est excellente. Je l’envoie à Paris. Elle y sera utile. Mais pour les petits faits, les journaux à correspondances conviennent mieux que les journaux parisiens. Du reste, le vrai topique, ce serait l’apparition immédiate de la fin. Ceci couperait court à toutes les cabales. Préparez le terrain, c’est à merveille, et faites tout ce que vous indiquez, mais surtout hâtons-nous de paraître. Soyons en vente au plus tard le 25. Hier, en deux envois, je n’ai eu que quatre feuilles. J’en corrigerais dix par jour. Si vous voulez, nous aurons fini dans huit jours. Soignez la correction préalable, accablez-moi d’épreuves, nous pouvons être prêts le 20. Surtout expédiez les bonnes feuilles à Paris le plus vite possible. J’envoie votre lettre à Meurice, mais je vous envoie la lettre de Meurice. Lecture utile des deux côtés. La lettre de Meurice est absolument vraie et réelle. Hâtons-nous. Paraissons !

Mille bons compliments[4].
  1. « L’alinéa de la p. 426, Dieu toujours intérieur... condense en quelques lignes une masse de belles idées… La pensée n’est-elle pas trop condensée au point de vue du lecteur ordinaire ? »
  2. « L’adoration de la matière par l’esprit, à propos de la femme Thénardier admirant son mari. Ne faut-il pas : pour l’esprit ? »
  3. « Il est fâcheux que les visitants de la Force… Visitants ou visiteurs ? »
  4. Correspondance relative aux Misérables. — Bibliothèque Nationale.