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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/354

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À Madame Victor Hugo[1].


H.-H., 12 août.

Chère amie, le vent d’ouest nous a retardés. Victor a profité du retard pour avoir un mal de gorge sans gravité qui pourtant l’a retenu au lit, avec un peu de fièvre. Ce matin la fièvre est tombée, la période de salivation est arrivée, et Corbin lui permet de manger. De tout cela, il résulte que nous partirons, non le 15, mais le mardi 16. Tout va bien, et tout est bien. Veux-tu te charger de faire arriver ces deux lettres. Je t’embrasse et je te veux aussi heureuse que tu es aimée[2].


À la même[3].


Dînant, mardi 18 octobre
8 h. du soir.

J’arrive à Dinant, chère amie bien-aimée, j’y trouve ta douce lettre. Je t’écris bien vite. Voici un mot pour Meurice qui te remettra les 400 fr. de ton mois (du 15 octobre au 15 novembre). Je ferme bien vite cette lettre pour qu’elle parte tout de suite. Tu l’auras, je pense, demain soir. Tes fils sont en bon état et d’une gaieté parfaite d’avoir passé six semaines ensemble. J’ai fait de vains efforts pour entraîner Charles à Guernesey. Il n’y veut venir que marié. Je lui prêche le mariage. Quant à Ad. — hélas ! tu as pleinement raison. Il faut une sourdine à sa musique. Il ne faut pas qu’elle attire l’attention sur elle en ce moment.

Quel bonheur de te revoir et de te ravoir à Guernesey. Reviens le plus tôt que tu pourras. Je t’embrasse bien tendrement[4].


À François-Victor[5].


27 octobre. H.-H.

Mon Victor, le gros temps nous a retardés, nous ne sommes arrivés qu’hier. Je trouve cette lettre[6], je ne puis la lire, je te l’envoie pour que tu avises, si elle est pressée. Tout est bien ici, et ce qui t’intéresse est on ne peut mieux. J’ai rencontré sur le port M. de Putron. J’irai aujourd’hui voir

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Cette lettre de Victor Hugo est écrite au verso d’une lettre en anglais au sujet d’Adèle.