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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/69

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du fond du cœur à la grande œuvre de Liberté et de Paix. Les rois font effort contre la Liberté et les clergés contre la Paix ; mais le succès n’est pas moins certain ; les peuples veulent s’allier ; et notre époque a un double but, qui est un double devoir : suppression de la volonté des rois ; exécution de la volonté des peuples.

Tel est l’avenir. Avenir à la fois pacifique et glorieux.

Je presse vos mains dans les miennes.

Victor Hugo[1].


À XXX.


5 octobre 1878. Guernesey[2].
Monsieur,

Je viens de lire dans l’Officiel un article qui me rappelle le serrement de votre main sur la fosse de madame Louis Blanc. Laissez-moi vous remercier. Vous dire combien je suis ému de tant de nobles choses si noblement dites, cela m’entraînerait trop loin. J’aime mieux vous dire que je suis à vous du fond du cœur.

Victor Hugo[3].


À Paul Meurice.


H.-H., 25 octobre 1878.

Cher ami, vous me comblez. Vous avez pris une peine inouïe et vous m’envoyez le résultat de vos travaux[4] Je suis confus et charmé, tout cela est excellent et admirable. Je croyais recevoir aujourd’hui le complément, mais la poste anglaise a raté ; pas une lettre, pas un journal. Lockroy est parti ce matin. Vous l’aurez demain. Moi, la semaine prochaine. Nous nous suivrons de près. Je veux voter au Sénat et à l’Académie pour empêcher l’archevêque de Paris de passer au Sénat et M. Taine de passer à l’Académie. Nous aurons bien des choses à faire cet hiver, sans compter Toute la Lyre.

Ces dames vous adorent, je vous embrasse passionnément.

V.[5]
  1. Lettre reliée dans un exemplaire de Religions et Religion. Bibliothèque Nationale. Réserve. — Reproduite dans Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  2. Inédite.
  3. Communiquée par la librairie Cornuau.
  4. Victor Hugo venait d’être malade ; il avait été passer quelques mois à Guernesey. Son médecin lui ayant conseillé de quitter son appartement de la rue de Clichy et d’habiter un quartier éloigné du centre, Paul Meurice avait loué pour lui l’hôtel de l’avenue d’Eylau et il en surveillait l’aménagement.
  5. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice.