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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., En voyage, tome II.djvu/266

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haute que broutaient paisiblement autour de moi une troupe de chevaux maigres, errant dans le cirque la clochette au cou.

Que de sang, et que de sang humain, il y a dans les racines de cette herbe !

Un quart d’heure après, j’étais loin de Fréjus ; les chétives maisons et les grandes ruines avaient disparu derrière les oliviers ; je ne voyais plus rien de la ville morte ; mais un bruit vague et doux m’arrivait encore : c’est le bourdonnement de clochettes qui sort aujourd’hui de ce cirque qu’emplissaient autrefois les acclamations de la foule et le rugissement des panthères.