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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/141

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NOTES DE CETTE ÉDITION.



LE MANUSCRIT

DES

FEUILLES D’AUTOMNE.



Le manuscrit des Feuilles d’Automne, composé de quarante poésies écrites de 1828 à 1831, non relié jusqu’à présent, comprend cent soixante-trois feuillets, offrant à l’œil un bizarre assemblage de papier blanc, bleu, jaune, vert : lettres adressées à Victor Hugo et dont le poète a utilisé les pages libres, feuillets semblables au manuscrit de Marion de Lorme, papier à lettres, tous les formats, toutes les couleurs ; souvent, dans la même année, dans le même mois, une écriture différente.

Et cependant, en réunissant tous ces feuillets disparates, nous n’arrivons pas à constituer le manuscrit intégral des Feuilles d’Automne. Sur quarante pièces, nous en trouvons trente de l’écriture du poète et neuf copies pour les pièces V, VIII, IX, XVII, XIX, XXI, XXIX, XXXVII, XXXIX ; pour la pièce XXXII, Pour les pauvres, nous n’avons que le texte imprimé dans le Globe et corrigé par Victor Hugo.

Il y a plusieurs causes à ces lacunes. Dans cette première période de sa gloire, Victor Hugo se préoccupait peu du sort de ses manuscrits ; il les envoyait directement à l’impression ; il n’est pas rare de lire en marge des vers les noms des typographes et les observations relatives au service.

On reconnaît aussi dans les copies de cette époque l’écriture de Sainte-Beuve, celle de Fontaney, de Victor Pavie, d’Emile Deschamps ; ces amis de la première heure traitaient un peu le jeune chef de l’école romantique en camarade, ils rendaient à « Victor » le service de lui copier ses vers ; en échange, ne pourrait-on conserver l’autographe ? Cette supposition est d’autant plus vraisemblable que l’ode : Quiberon est reliée dans un volume des Odes et Ballades et se trouve à la Maison de Victor Hugo ; ce précieux volume a été sauvé du naufrage par Paul Meurice, mais combien d’heureux possesseurs des premières poésies détiennent encore, de père en fils, les manuscrits originaux des œuvres de jeunesse !

I. NOTES EXPLICATIVES

PRÉFACE.

Avant les premiers mots une note pour l’imprimeur :

N. B. Ce blanc doit être très grand. Ne prendre que quatre ou cinq lignes pour la première page.