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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/478

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Là, tu reposes, toi ! Là, meurt toute voix fausse.
Chaque jour, du levant au couchant, sur ta fosse
Promenant son flambeau,
L’impartial soleil, pareil à l’espérance,
Dore des deux côtés sans choix ni préférence
La croix de ton tombeau !

Là, tu n’entends plus rien que l’herbe et la broussaille,
Le pas du fossoyeur dont la terre tressaille
La chute du fruit mûr
Et, par moments, le chant, dispersé dans l’espace,
Du bouvier qui descend dans la plaine, et qui passe
Derrière le vieux mur !


6 juin 1837