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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/662

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XXXVII



J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées.
Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées,
J’y prenais dans les nids de tout petits oiseaux.
D’abord je leur faisais des cages de roseaux
Où je les élevais parmi des mousses vertes.
Plus tard je leur laissais les fenêtres ouvertes.
Ils ne s’envolaient point ; ou, s’ils fuyaient aux bois,
Quand je les rappelais ils venaient à ma voix.
Une colombe et moi longtemps nous nous aimâmes.
Maintenant je sais l’art d’apprivoiser les âmes.

12 avril 1840.