Aller au contenu

Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/670

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Entre l’onde, des vents bercée,
Et le ciel, gouffre éblouissant,
Toujours, pour l’œil de la pensée,
Quelque chose monte ou descend.

Goutte d’eau pure ou jet de flamme,
Ce verbe intime et non écrit
Vient se condenser dans mon âme
Ou resplendir dans mon esprit ;

Et l’idée à mon cœur sans voile,
À travers la vague ou l’éther,
Du fond des cieux arrive étoile,
Ou perle du fond de la mer !

25 mars 1839.