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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VII.djvu/41

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Le sel attique et l’eau de Seine
Se mêlent admirablement.
Il n’est qu’une chose malsaine,
Jeanne, c’est d’être sans amant.

Que notre ivresse se signale !
Allons où Pan nous conduira.
Ressuscitons la bacchanale,
Cette aïeule de l’opéra.

Laissons, et même envoyons paître
Les bœufs, les chèvres, les brebis,
La raison, le garde-champêtre !
Fils, avril chante, crions bis !

Qu’à Gif, grâce à nous, le notaire
Et le marguillier soient émus,
Fils, et qu’on entende à Nanterre
Les vagues flûtes de l’Hémus !

Acclimatons Faune à Vincenne,
Sans pourtant prendre pour conseil
L’immense Aristophane obscène,
Effronté comme le soleil.

Rions du maire, ou de l’édile ;
Et mordons, en gens convaincus,
Dans cette pomme de l’idylle
Où l’on voit les dents de Moschus.