Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XII.djvu/189

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XV Qui donc passe au-dessus de nous


Qui donc passe au-dessus de nous, ô Dieu de l’ombre,
Pendant que, nus,-gisants, pêle-mêle, sans nombre,
Nous élevons les yeux du fond du noir cachot,
Sans pouvoir distinguer ce qui marche là-haut,
Et que nous frémissons, foule toujours décrue,
Et que, sous la rondeur des cieux, l’aube apparue
L’un après l’autre éclaire avec son front qui luit
Les jours, arches d’azur sous le pont de la nuit ?

8 avril 1854.