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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/104

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XXXIX Vous le trouvez bon.


Vous le trouvez bon. Soit. Moi je suis triste. Hélas !
Je pleure ; et je finis, sinistre, accablé, las,
Dans ce deuil où je sens tant d’angoisse m’étreindre,
Par n’avoir qu’un besoin immense de tout plaindre ;
Tout, même ce vieillard, ô ciel noir, surtout lui !
Je songe à sa pauvre âme, où jamais rien n’a lui
Qu’une fausse clarté cachant la lueur vraie ;
Le crépuscule est-il la faute de l’orfraie ?
Hélas ! ces malheureux grands-prêtres sont plongés
Sous un tel flot de nuit, d’ombre et de préjugés !
D’Aod à Samuel, de Joad à Caïphe,
Toujours le dogme a fait chanceler le pontife ;
Toujours dans cette coupe, hélas, l’homme hébété
A -bu l’erreur croyant boire la vérité.
Il a ce livre, Dieu mais il ne sait pas lire.

Ah ! j’ai beau m’indigner, je ne puis pas maudire.

XL JE-SERAIS TRÈS CONTENT..