N’est-ce, pas assez ?
III
Tout. Les tyrans à bas et les hommes debout.
Tout. La fin. Ce qu’il faut à notre âpre insomnie,
C’est la captivité du genre humain finie,
C’est le souffle orageux des clairons, c’est l’écho
Des trompettes jetant à terre Jéricho,
C’est le débordement des Tibres et des Rhônes,
C’est l’écroulement vaste et farouche des trônes,
C’est leur dernière armée en fuite à l’horizon !
Ce qu’il nous faut, c’est l’âme écrasant sa prison,
C’est le peuple arrachant sa chaîne avec furie,
C’est l’Amour criant : Guerre ! et la sainte Patrie
Criant : Peuples, j’abdique, et suis l’Humanité !
C’est la Paix disant : Passe avant moi, Liberté !
C’est en nos cœurs gonflés la colère profonde,
C’est l’épée en nos mains pour délivrer le monde,
C’est l’imbécile amas des rois séditieux
A nos pieds, et l’aurore immense dans les cieux !
H. H. 2 décembre 1867.
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