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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/26

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Frappe ! — Ainsi vont grondant les gorgones sublimes ;
Et leur vertu,
Sinistre, ouvre au songeur l’horizon des abîmes ;
Et dis : Viens-tu ?

Et le poète suit ces filles formidables.
— Monstres, j’accours !
C’est bien ! Et ; sur le haut des monts inabordables,
Dans les bois sourds ;

Dans l’inclément désert, sur l’âpre mer sonore,
La sombre nuit
Est contente ; et, plus bas, dans les prés où l’aurore
S’épanouit,

Dans l’azur, dans l’été, dans l’herbe et dans. les mousses,
Dans la chaleur,
Dans l’idylle, on entend toutes les choses douces
Qui sont en fleur,

L’églantier, le rosier plein d’une âme invisible,
Le frais buisson,
Dire en voyant passer le poète terrible. : .
Il a raison.

6 décembre.

== VII.