Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/421

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À ce point de la vie où je suis arrivé,
L’insulte offense peu ; cette chose qu’on nomme
Le laurier d’un poète ou la gloire d’un homme
Dépend de l’avenir, non des contemporains.
Les louanges, ayant les affronts pour refrains,
Sont trop près d’un tombeau pour y faire grand’çhose.
Et désormais ce bruit, injure, apothéose,
Doit par le penseur calme et grave, être écouté
Dans les lointaines voix de la postérité ;
Car l’avenir seul dit le mot superbe ou sombre
Qui détrône une idole ou fait un dieu d’une ombre.

XCVII Ô consul, toi qui peux dire