Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/450

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L’ombre est un grand amour, l’abîme est un grand lit ;
L’Etre emplit l’étendue et l’emplit et l’emplit ;
Sans qu’on sache comment, les globes se soutiennent ;
Au même point des cieux les planètes reviennent,
Les mondes, monstrueux et beaux, uns et divers,
Tous les objets créés, bêtes, monts, rameaux verts,
L’homme par la pensée et la fleur par la tige
Entrent dans le miracle et sortent du prodige.;
L’air frémit, l’arbre croît, l’oiseau chante, l’eau fuit,
Et des lumières vont jusqu’au fond de la nuit ;
L’illusion serait étrange, que t’en semble,
De voir. dans le splendide et redoutable ensemble,
Dans le flot de la vie et dans le noir torrent
Un docteur de Sorbonne énorme pérorant.

==CXIX RÉPONSE À