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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome VIII.djvu/492

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L’HOMME QUI RIT

leur compartiment à la fois dehors et dedans, qui était en arrière du trône. Les pairs mineurs étaient sur leur gradin spécial. En 1705, ces petits n’étaient pas moins de douze : Huntingdon, Lincoln, Dorset, Warwick, Bath, Burlington, Derwentwater, destiné à une mort tragique, Longueville, Lonsdale, Dudley and Ward, et Carteret, ce qui faisait une marmaille de huit comtes, de deux vicomtes et de deux barons.

Dans l’enceinte, sur les trois étages de bancs, chaque lord avait regagné son siège. Presque tous les évêques étaient là. Les ducs étaient nombreux, à commencer par Charles Seymour, duc de Somerset, et à finir par Georges Augustus, prince électoral de Hanovre, duc de Cambridge, le dernier en date, et par conséquent le dernier en rang. Tous étaient en ordre, selon les préséances ; Cavendish, duc de Devonshire, dont le grand-père avait abrité à Hardwick les quatrevingt-douze ans de Hobbes ; Lennox, duc de Richmond ; les trois Fitz-Roy, le duc de Southampton, le duc de Grafton et le duc de Northumberland ; Butler, duc d’Ormond ; Somerset, duc de Beaufort ; Beauclerk, duc de Saint-Albans ; Pawlett, duc de Bolton ; Osborne, duc de Leeds ; Wriothesley Russell, duc de Bedford, ayant pour cri d’armes et pour devise : Che sara sara, c’est-à-dire l’acceptation des événements ; Sheffield, duc de Buckingham ; Manners, duc de Rutland, et les autres. Ni Howard, duc de Norfolk, ni Talbot, duc de Shrewsbury, ne siégeaient, étant catholiques ; ni Churchill, duc de Marlborough, — notre Malbrouck, — qui était en guerre et battait la France en ce moment-là. Il n’y avait point alors de ducs écossais, Queensberry, Montrose et Roxburghe n’ayant été admis qu’en 1707.