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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/175

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M. WILLIAM LENTHALL.
Quelle raison
Rend son altesse affable à cet énergumène ?
Entre Thurloë.

THURLOË, saluant.
De mylord Protecteur l’ordre exprès me ramène.

Son altesse ne peut recevoir aujourd’hui.

LE COLONEL JEPHSON, avec humeur.
Cromwell reçoit ce drôle et ne reçoit que lui !
Ils sortent d’un air mécontent. — Au moment où tous quittent la salle, on voit s’ouvrir la porte masquée. — Elle donne passage à Cromwell qui regarde avec précaution autour de lui.
SCÈNE XIII.
CROMWELL, SIR RICHARD WILLIS.
CROMWELL, se retournant vers la porte entr’ouverte.
Ils sont partis. — Venez, et, comme il vous importe
De ne pas être vu, sortez par cette porte.
Sir Richard Willis paraît. Il est enveloppé d’un manteau et couvert d’un chapeau qui cache ses traits ; il n’y a plus rien de souffrant ni de cassé dans sa démarche et dans sa voix. Cromwell et lui font quelques pas pour traverser le théâtre.Cromwell s’arrête brusquement.
Joignant les mains.
Je n’en puis donc douter ! mon fils aîné ! Richard...
SIR RICHARD WILLIS.
A porté la santé du roi Charles Stuart ;

Et tous les conjurés, dont il se disait frère.
Vos ennemis mortels, l’ont trouvé téméraire.

CROMWELL.
Fils ingrat ! quand j’élève au trône ses destins !

— Répétez-moi, Willis, les noms des puritains.