Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/186

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CROMWELL, à part.
Serait-ce un assassin aux gages du roi Charle ?
Il tire de sa poitrine un pistolet qu’il dirige sur Rochester.
Haut.
Coquin, n’approche pas !
LORD ROCHESTER, à part.
Diable ! soyons prudents.
Tous ces conspirateurs sont armés jusqu’aux dents !
N’allons pas pour Cromwell me battre avec un frère.
Haut.
Monsieur, je ne veux point vous perdre.
CROMWELL, surpris, dédaigneusement.
Hein ?

LORD ROCHESTER.
Au contraire.
Je venais vous donner un conseil. — Dans ces lieux.

Vous teniez des discours par trop séditieux !

CROMWELL.
Moi ?
LORD ROCHESTER.
Vous. — Sortez, monsieur, ou j’appelle main-forte.

CROMWELL, à part.
C’est un fou.
Haut.
Qu’es-tu donc pour parler de la sorte ?

LORD ROCHESTER.
Vous êtes, songez-y, chez mylord Protecteur.
CROMWELL.
Qui donc es-tu ?
LORD ROCHESTER.
Je suis son moindre serviteur.
Son chapelain.