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Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/172

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L'églogue en souriant se copie ; elle calque Margot sur Phyllodoce et Gros-Jean sur Ménalque. Comme souffle le vent, comme luit le rayon, Sois belle, aime ! La vie est une fonction, Et cette fonction par tout être est remplie Sans qu'aucun instinct mente et qu'aucune loi plie ; Les accomplissements sont au-dessus de nous ; Le lys est pur, le ciel est bleu, l'amour est doux Sans la permission de l'homme ; nul système N'empêche Églé de dire à Tityre : Je t'aime ! La Sorbonne n'a rien à voir dans tout cela ; Madame de Genlis peut faire Paméla Sans gêner les oiseaux des bois ; et les mésanges, Les pinsons, les moineaux, bêtes qui sont des anges, Ne s'inquiètent point d'Arnauld ni de Pascal ; Et, quand des profondeurs du ciel zodiacal, Vers l'aurore, à travers d'invisibles pilastres, Il redescend, avec son attelage d'astres, Là-haut, dans l'infini, l'énorme chariot Sait peu ce que Voltaire écrit à Thiriot.