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Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/191

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Ainsi parlent ces fous malheureux. Pour ces hommes Qui ne t'épèlent pas, mystère en qui nous sommes, Et qui regardent sans les voir Les rites transparents qu'en ta nuit tu célèbres, Dieu, c'est une figure au milieu des ténèbres, C'est l'horreur difforme au front noir,

C'est on ne sait quel spectre accroupi dans son antre, Monstre dont on voit moins la face que le ventre, Blême au seuil des gouffres ouverts, Idiot éternel que l'immensité porte, Et qui rêve, ayant l'ombre en sa prunelle morte, Au cou ce goître, l'univers.

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