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Page:Hugo - La pitié suprême, 1879.djvu/114

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LA PITIÉ SUPRÊME.




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Ah ! ces porte-fléaux fléchissent sous leur charge.
Plus le front est étroit, plus la couronne est large.
Hélas, que devenir avec ce genre humain
Dont on ne sait que faire et qu’on a dans la main ?
Ah ! le roi ! des splendeurs ténébreux cénobite !
Vous vous éblouissez du palais qu’il habite,
De la fanfare auguste et fière qui le suit
Et lui fait sur la tête un triomphe de bruit,
Du cortège inouï qui devant ses pas s’ouvre ;
Hélas, vous l’enviez pour son spectre de Louvre !
Vous le voyez d’en bas, superbe, impérial,
Puissant, dans un Rœmer, dans un Escurial,
Parmi des hommes d’or et des femmes de soie,
Dans un grand flamboiement qui semble de la joie,