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Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/304

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II


Ajoutons que la calomnie perd sa peine. Alors à quoi sert-elle ? Pas même au mal. Connaissez-vous rien de plus inutile que du nuisible qui ne nuit pas ?

Il y a mieux. Ce nuisible est bon. Dans un temps donné, il se trouve que la calomnie, l’envie et la haine, en croyant travailler contre, ont travaillé pour. Leurs injures célèbrent, leur noirceur illustre. Elles ne réussissent qu’à mêler à la gloire un bruit grossissant.

Continuons.

Ainsi, cet immense masque humain, chacun des génies l’essaye à son tour ; et telle est la force de l’âme qu’ils font passer par le trou mystérieux des yeux, que ce regard change le masque, et, de terrible, le fait comique, puis rêveur, puis désolé, puis jeune et souriant, puis décrépit, puis sensuel et goinfre,