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Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/484

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de Shakespeare. On trouve la statue de Wellington. Wellington est un général qui a gagné une bataille en collaboration avec le hasard.

Si vous vous obstinez, on vous mène à un endroit nommé Westminster où il y a des rois, une foule de rois ; il y a aussi un coin qu’on appelle coin des poètes. Là, dans l’ombre de quatre ou cinq monuments démesurés où resplendissent en marbre et en bronze des inconnus royaux, on vous montre sur un petit socle une figurine et sous cette figurine ce nom : WILLIAM SHAKESPEARE.

Du reste, des statues partout : des statues en veux-tu en voilà ; statue pour Charles, statue pour Édouard, statue pour Guillaume, statues pour trois ou quatre Georges, dont un idiot. Statue Richmond à Huntly ; statue Napier à Portsmouth ; statue Father Mathew à Cork ; statue Herbert Ingram je ne sais plus où. Avoir bien fait faire l’exercice aux riflemen, cas de statue ; avoir bien commandé la manœuvre aux horse-guards, cas de statue. Avoir été le souteneur du passé, avoir dépensé toute la richesse de l’Angleterre à soudoyer une coalition de rois contre 1789, contre la démocratie, contre la lumière, contre le mouvement ascensionnel du genre humain, vite un piédestal à cela, une