Aller au contenu

Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/492

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

font obstacle : Improper, shocking. Remarquez que, dans une foule d’occasions, la Bible aussi est improper, et l’Écriture sainte est shocking. La Bible,-même en français, et par la rude bouche de Calvin, n’hésite pas à dire : Tu as paillardé, Jérusalem. Ces crudités font partie de la poésie aussi bien que de la colère, et les prophètes, ces poètes courroucés, ne s’en gênent pas. Ils ont sans cesse les gros mots à la bouche. Mais l’Angleterre, qui lit continuellement la Bible, n’a pas l’air de s’en apercevoir. Rien n’égale la puissance de surdité volontaire des fanatismes. Veut-on de cette surdité un autre exemple ? A l’heure qu’il est, l’orthodoxie romaine n’a pas encore consenti aux frères et sœurs de Jésus-Christ, quoique constatés par les quatre évangélistes. Matthieu a beau dire : « Ecce mater etfratres ejus stabant foris... Etfratres ejus Jacobus et Joseph et Simon et Judas. Et sorores ejus nonne omnes apud nos sunt ? » Marc a beau insister : « Nonne hic estfaber, filius Mariœ, frater Jacobi et Joseph et Judœ et Simonis ? Nonne et sorores ejus hic nobiscum sunt ? » Luc a beau répéter : Venerunt autem ad illum mater et fratres ejus.  » Jean a beau recommencer : « Ipse et mater ejus et fratres ejus... Neque enim fratres « ejus credebant in eum... Ut autem ascenderunt fratres ejus. » Le catholicisme n’entend pas.