Aller au contenu

Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/570

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

désormais pour mètre la notion claire de ce qui est absolu et de ce qui est relatif, les défalcations et les restitutions se feront d’elles-mêmes. Le sens moral inné en l’homme saura où se prendre. Il ne sera plus réduit à se faire des questions de ce genre : Pourquoi, à la même minute, vénère-t-on dans Louis XV, en bloc avec le reste de la royauté, l’acte pour lequel on brûle Deschauffours en place de Grève ? La qualité de roi ne sera plus un faux poids moral. Les faits bien posés poseront bien la conscience. Une bonne lumière viendra, douce au genre humain, sereine, équitable. Nulle interposition de nuages désormais entre la vérité et le cerveau de l’homme. Ascension définitive du bien, du juste et du beau au zénith de la civilisation.

Rien ne peut se soustraire à la loi simplifiante. Par la seule force des choses, le côté matière des faits et des hommes se désagrège et disparaît. Il n’y a pas de solidité ténébreuse. Quelle que soit la masse, quel que soit le bloc, toute combinaison de cendre, et la matière n’est pas autre chose, fait retour à la cendre. L’idée du grain de poussière est dans le mot granit. Pulvérisations inévitables. Tous ces granits, oligarchie, aristocratie, théocratie, sont promis à la dispersion des quatre vents. L’idéal seul est incorruptible.