Page:Hugo Hernani 1889.djvu/169

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Le masque.

Je n’obéirai pas.Je m’en doutais. Fort bien.
Sur quoi donc m’as-tu fait ce serment ? — Ah, sur rien.
Peu de chose après tout ! La tête de ton père !
Cela peut s’oublier. La jeunesse est légère.

Hernani.

Mon père ! Mon père !… — Ah ! j’en perdrai la raison !

Le masque.

Non, ce n’est qu’un parjure et qu’une trahison.

Hernani.

Duc !

Le masque.

Duc !Puisque les aînés des maisons espagnoles
Se font jeu maintenant de fausser leurs paroles,
Adieu !

Il fait un pas pour sortir.
Hernani.

Adieu !Ne t’en va pas.

Le masque.

Adieu ! Ne t’en va pas.Alors…

Hernani.

Adieu ! Ne t’en va pas. Alors…Vieillard cruel !

Il prend la fiole.
Revenir sur mes pas à la porte du ciel !
Rentre doña Sol, sans voir le masque, qui est debout, au fond.